mercredi, mai 10, 2006

Italia

Bref résumé de 7 jours de vraies-fausses vacances.

Lundi 1er mai
Point de fête du travail mais six heures de train pour les 18 élèves qui, ce matin là, sont à la gare, prêts au départ pour l'Italie. Un changement à Milan pour prendre le régional pour Lecco, Lombardie.


Arrivée vers 17h dans la petite ville où sur le quai se superposent les retrouvailles et les nouvelles rencontres. Dans la voiture, une petite fiat blanche, deux genevois et deux italiennes. Tout de suite le contact se lie autour de la musique. Pour moi, qui faisait à peine connaissance avec la jeune fille dont j'allais partager le quotidien durant une semaine c'est un soulagement. Dans notre bel enthousiasme, nous crevons et le seul homme affronte courageusement la situation. Glace au bord du lac, Varenna, les fleurs odorantes et le soleil qui se couche. Arrivée "à la maison", Bellano. "Mon beau-père, mes parents et moi" à la TV ("Mi presenti i tuoi").Première nuit.


Mardi 2 mai
Accueil, explication du système scolaire italien et distribution de brochures touristiques. C'est pas tout simple. En gros, tout le monde fait ce qu'il veut et je peut tout à fait fonder une école dont je déciderais moi même des cours, des horaires, des profs et des diplomes. Je n'ose pas imaginer comment ils s'accordent au niveau des unis pour accepter tel ou tel diplome. Mais ça a l'air de marcher. Test en direct live avec un cours d'italien et un cours de français. Au moins le 2ème ne pose pas trop de problèmes. On feuillete leur manuel de littérature. Beaucoup d'annotations auprès de Descartes, Molière et d'autres classiques. La différence de niveau est frappante. Visite au Planétarium, tout beau, tout neuf et totalement inconnu des autochtones. Une demi heure dans une ambiance sombre et étoilées et tout le monde ressort ébloui par le soleil extérieur.
Après-midi, visite de Lecco, enfin de son centre commercial surtout.
Soirée, découverte d'un bar "chic" au bord du lac et de ses cocktails à 5€. Je vous épargne l'enthousiasme de la découverte.

Mercredi 3 mai
Milan.
Les visites s'echainent. L'église Sant' Ambrogio, le Chateau Sforzesco, La Cène et enfin le dôme et le shopping. Mais avant, l'incontournable passage glace pour contrer les assauts diaboliques du soleil. Un cône citron-cassis-ananas qui s'effondre piteusement sur les pavés de la place malgré (à cause de) mes efforts pour le redresses. Une heure après, sous le soleil, sacs Prada et Gucci à la main pour certains, je me contente de ma paire de boucles d'oreille. Le retour se fait dans la douleur. Je ne rêve que d'une douche et de retirer mes chaussures de mes pieds cloqués. La dernière étape est une pizzeria "vicina alla stazione". Deux bonnes heures après, le lit me procure enfin le réconfort attendu. Je m'endors comme une bienheureuse.

Jeudi 4 mai
Côme
Musée de la soie, cathédrale (extérieure). Au marché les "patatine" (frites) sont à 1€ et les t-shirt à 10€. Un blanc pour moi, un rouge pour Miya (c'est elle sur la photo). L'exposition Magritte est fermée de 12h à 15h (sieste méditerannéene). Scéance de bronzage à la place. En retard, sprint au bord du lac. Plus jamais de décolleté. Soirée particulière, ni bonne ni mauvaise (contrairement au gateau glacé au café, excellent)

Vendredi 5 mai
Bellagio
Première journée de "mauvais temps". L'effet romantique des jardins de la villa Melzi est renforcé par la petite pluie.
"Rien au monde ne peut être comparé au charme de ces journées ardentes passées sur les lacs milanais" .
Stendhal, 1817
Il paraîtrait que Georges Clooney aurait sa maison pas loin. Le Figaro tombé entre nos mains, sous un parapluie, serrées sur un banc public; lecture. Gaz bolivien, Clearstream, Maurice Druon.
Soirée à l'école. Buffet canadien. Capture d'un document rare: notre doyen et une prof de maths chantant le Ce que l'aino pour nos hôtes italiens. La revue 2006 promet d'être mémorable. Tout le monde mange et fait des photos. Retour après un dernier cocktail à 5€.

Samedi 6 mai
Grève des trains, nous ne verrons pas Bergame mais bien "La Maschera di ferro" (L'homme au masque de fer, version italienne) avant de déguster foccacia, brochettes et les indispensables patatine au marché de Lecco. Après midi tranquille et soirée mojito/caïpirinhia trop vite écourtée. Proximité du départ oblige, photos souvenirs de ce qui est devenu "chez moi".


Dimanche 7 mai
Grasse mâtinée, enfin. J'emerge à midi pour un café. Deux heures plus tard le repas sur la terrasse est gargantuesque: chips, cotelettes, merguez, saumon, calamar, aubergines, champignons, courgettes, feuilletés de thon, fraise à la crème... le tout bien arrosé. Heureusement, le café permet de tasser tout ça. Après-mid "farniente" bien appréciable. Téléphone depuis la gare, en bas de la maison. Une petite gare de province, deux voix, une ancienne salle d'attente "1ère classe" et une "2ème classe". Et ce mini poste de téléphone en face du bar tabac, entre les modestes arcades par lesquelles passe si bien le soleil de fin d'après-midi.

Lundi 8 mai
Départ, dernier train, dernier café, dernières courses. J'achête du shampouing. Cérémonie des adieux, on s'embrasse beaucoup et on pleure un peu. On promet surtout de se revoir. J'ouvre la lettre que m'a faite ma correspondante. A Milan, distribution de minis coca-light publicitaires. J'oublierai la canette dans le train. Voyage. Arrivée vers 17h. Epuisés mais plein de bons souvenirs nous regagnons nos pénates sous une pluie torrentielle.

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