mercredi, mai 10, 2006

C.R.A.Z.Y

Le pourquoi du comment je me suis retrouvé à aller voir ce film hier soir est un peu particulier. Une amie, ayant passé 6 mois au Canada me parle d'un film "génial" qu'elle a eu l'occasion de voir durant son séjour. Malheureusement le chef-d'oeuvre est québécois est n'était donc pas distribué en Europe. Heureusement, elle a rammené pour sa mère un exemplaire DVD de cette pellicule. Pour diverses raisons, le DVD est maintenant hors d'accès autant pour elle que pour moi. Je me résignais donc à ne jamais comprendre de quoi elle parlait lorsqu'elle évoquait "C.R.A.Z.Y". Quelle ne fut donc pas ma surprise lorsque j'eus l'occasion de voir en salles une bande annonce évoquant sa sortie prochaine sous nos latitudes (3 mai). Rentrée avant-hier d'Italie, je feuilletais hier le journal et découvrit que ce film n'était projeté que dans une seule salle (les Scala) et qu'étant mardi, il y avait fort à parier qu'il soit ejecté de la programmation dès le lendemain. Qu'à cela ne tienne! Je décidais donc d'écarter mes révisions de bio au profit d'une toile. Grand bien m'en prit!
Le problème quand on décide de se faire un ciné à l'improviste et en pleine semaine c'est qu'on ose pas boulverser les emplois du temps de ses amis et qu'on se retrouve seule dans la salle obscure.
C'est intimidant d'être seule au cinéma, d'abord on se sent... seul, tout le monde est venu par groupe ou par couple, même la salle n'est ni bien grande ni bien remplie. N'empêche on se sent un peu exclu du coup. Pour accentuer ça, on se choisit une rangée pour nous, n'osant nous approcher des "autres" si intimidants. Heureusement, le film ne tarde pas à commencer et si au début on se sent un peu étrange de navoir personne à côté de soi pour partager ce moment, très vite la grisante sensation de n'avoir de compte à rendre à personne sur ses sentiments s'installe et on peut profiter pleinement du film.
Parlons-en du film.
C.R.A.Z.Y pour Christian, Raymond, Antoine, Zachary et Yvan, les cinq fils de la famille Beaulieu. C.R.A.Z.Y aussi pour la chanson préféré du père de la tribu ("Crazy" de Patsy Cline). Le film raconte donc l'histoire d'une famille québécoise du 25 décembre 1960, naissance de l'avant dernier fils, jusqu'à une vingtaine d'année plus tard. Le scénario se concentre plus particulièrement sur l'évolution de Zachary et sa relation difficile avec son père.
Bon ok, ce n'est pas le résumé le plus exaltant qu'il soit possible de faire de ce film qui est bien plus que ça. Mais je n'aime pas parler de films, de livres ou de musiques que j'ai aimé découvrir. J'ai toujours peur que les gens, eux, n'accrochent pas et finissent par me renvoyer en pleine face un "mais c'est nul" méprisant. Des goûts et des couleurs...
Mais enfin, ce film a quand même plein d'atouts objectifs avec lesquels je peux (essayer de) vous convaincre:
- N'importe qui un peu attiré par le look rétro ne manquera pas de l'être par l'ambiance du film dont l'historique des reconstitutions s'exprime dans les plus minces détails.
- Il est drôle mais ce n'est pas un film de potache ni une grosse comédie à l'américaine
- Il est triste mais ce n'est pas un drame pathétique et pleurnichard
- Il est parlé québécois (hum, pas sûr que ce soit le meilleur argument ça... que je vous rassure il est sous titré français et au bout de 2 heures de films, l'accent a même finit par devenir émouvant à mes oreilles) et regorge d'expressions savoureuses (dont un "ta yeule" ^^)
- La musique est géniale. D'accord, vous n'êtes peut être pas tous des inconditionnels de Patsy Cline ou de Charles Aznavour mais qui peut rester indifférent à Pink Floyd, David Bowie et les Rolling Stones?
- Et enfin, last but not least, le héros est absolument à tomber!












Et puis vous savez quoi? Il passe encore cette semaine et moi j'aurais pu réviser ma bio hier soir.

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